IBU

 

IBU, de formation architecte d’intérieur – Pratt fin des années 60 – et d’inspiration post Bauhaus, créa de 1995 à 2002, une collection de meubles et d’objets d’art puissants et élégants. 

IBU qualifia ses bronzes d’art fonctionnel « functional sculptures » dans le sens où ils doivent être utilisés comme n’importe quel autre objet décoratif et « d’art », probablement en référence à une esthétique minimaliste partagée par les sculpteurs depuis les années soixante et plus récemment par les architectes. Le minimalisme dans le travail d’IBU est évident dans la mesure où il est conçu comme une tautologie et volontairement réduit à rien de plus que ce que nous voyons (comme dans « ils sont ce qu’ils sont »). En chevauchant deux domaines de production culturelle traditionnellement séparés (l’art et l’art décoratif), des objets comme ceux d’IBU affirment soudainement de manière radicale que l’art (comme dans le « Grand Art ») est inévitablement une décoration. 

Puis, la matière vient accentuer ce dialogue art – décoration. Grande passionnée d’artisanat, IBU a longuement travaillé au côté de son fondeur sur les alliages et les finitions. Le procédé ancestral de fonte au sable imprime des surfaces irrégulières, pièges de lumière. La patine, noir ivoire, couvre le bronze d’une strate sombre et brillante. Le bronze gris, juste satiné, laisse fondre la pauvreté du manganèse dans la chaleur du cuivre. Puis, les bois précieux, les pierres de lave, les terres cuites centenaires, les granits viennent dialoguer en contraste et en harmonie avec ce travail de bronze. 

Au décès d’IBU, en 2002, ses ayants droit ont décidé de poursuivre la fonte des bronzes dans le numerus clausus d’édition défini par l’artiste de son vivant.

Bougeoirs, New York, bronze patiné, bronze poli.

Console, Free form, bronze patiné, granit du Zimbabwe.

Table basse, 2 bronzes, bronze patiné, bronze gris.

Vase, Thank you nature, bronze patiné.